Une étude révèle la sous estimation des émissions de méthane et déplore les avantages des industriels du fracking !

Publié: 15février par clata2013 dans Actualité, Changement climatique, IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SANITAIRES, Infos scientifiques, Le gaz de schiste?, LOBBIES & Co. : Ils vous manipulent !
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L’article original : « Study Finds Underestimated Methane Emissions Negate Industry Claims of Fracked Gas’ Benefits »by Mark Golden sur ecowatch

http://ecowatch.com/2014/02/14/underestimated-methane-emissions-negate-fracked-gas-benefits/

Traduction assurée par Max du Collectif Basta ! Gaz Alès

EcoNews – Université de Stanford– le 14 Février, 2014

La première documentation minutieuse et évidente sur les fuites du système de gaz naturel confirme que les organisations, y compris l’US Environmental Protection Agency (EPA) ont sous-estimé les émissions de méthane en général, ainsique ceux de l’industrie du gaz naturel en particulier aux Etats Unis.

Le gaz naturel est composé principalement de méthane. Même de petites fuites dans le réseau de gaz naturel sont importantes, car le méthane est un gaz à effet de serre puissant, environ 30 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Une étude, Methane Leakage from North American Natural Gas System, (fuites de méthane dans les systèmes de gaz naturel de l’Amérique du Nord) a été publiée dans le numéro du 14 février de la revue Science (http://www.sciencemag.org/). Elle synthétise les différents résultats de plus de 200 étude sallant depuis les exploitations locales de traitement du gaz jusqu’à l’ensemble des émissions de gaz des États-Unis et du Canada.

« Les mesures effectuées surle méthane montrent des niveaux bien plus élevés que ceux attendus « , a déclaré l’auteur principal de la nouvelle analyse, Adam Brandt, professeur adjoint du génie des ressources énergétiques à la prestigieuse Université de Stanford. « Les essais atmosphériques couvrant l’ensemble du pays découvrent des émissions d’environ 50pour cent supérieures aux estimations de l’EPA. Et c’est une estimation modérée. »

Les taux de certains composants ont été établis par l’EPA dans les années 1990.
Depuis, de nombreuses études ont testé les composants de l’industrie du gaz afin de déterminer si les taux d’émission fournis par l’EPA sont exacts. Une majorité d’entre eux se sont révélés trop faible.

Plusieurs autres études ont utilisé des avions et des tours pour mesurer réellement le méthane contenu dans l’air, afin de valider les émissions totales estimées. La nouvelle analyse, qui est rédigée par des chercheurs de sept universités, plusieurs laboratoires nationaux et des organismes gouvernementaux fédéraux et d’autres organisations, a estimé que selon les cas ou les régions, ces études atmosphériques couvrant de très vastes zones indiquent systématiquement les émissions totales de méthane d’environ 25 à 75 pour cent plus élevé que l’estimation de l’EPA.

Une partie de la différence s’explique par les données retenues par l’EPA sur les émissions causées par l’activité humaine. L’EPA exclut les sources naturelles de méthane comme les suintements et les zones humides géologiques, que les échantillons atmosphériques comprennent inévitablement. L’EPA ne prend pas en compte certaines émissions causées par l’activité humaine, tels que les puits de pétrole et de gaz abandonnés et dont les données sont inconnues.

Gaznaturel comme carburantde remplacement

Même si le système de gaz est presque certainement moins étanche qu’on ne le pensait précédemment, les nouvelles analyses montrent que la production d’électricité par la combustion du gaz plutôt que du charbon réduirait sur 100 ans l’impact total du gaz à effet de serre. Non seulement la combustion du charbon produit une énorme quantité de dioxyde de carbone, mais elle libère également du méthane.

« Alimenter camions et autobus au gaz naturel peut aider à la qualité de l’air local et à réduire les importations de pétrole, mais ce ne serait pas de nature à réduire les émissions de gaz à effet de serre», a expliqué M.Brandt.

L’analyse montre que l’industrie du gaz naturel doit éradiquer ses fuites tenir vraiment ​​sa promesse du moindre mal. Heureusement pour les entreprises gazières, les fuites dans leur système d’exploitation représentent probablement une grande partie du problème, ce qui pourrait être résolu. Une étude antérieure a examiné environ 75 000 points dans les usines de transformation. Elle a trouvé quelques 1.600 fuites accidentelles, mais seulement 50 points étaient défectueux sur 60 pour cent des fuites de gaz.

«Réduire les fuites de méthane facilement évitables dans le système de gaz naturel est important pour la sécurité énergétique nationale », a déclaré Robert Harriss, un chercheur de méthane à l’Environmental Defense Fund et co-auteur de l’analyse. « Comme les Américains, aucun d’entre nous doit se contenter de rester les bras croisés et laisser cette importante ressource gaspillée par des émissions fugitives et des évacuations inutiles. »

Une des raisons possibles de fuites dans l’industrie du gaz ont été sous-estimé : les taux d’émission des puits et des usines de transformation ont été basés sur les déclarations d’opérateurs volontairement participants. A cet effet, une étude de l’EPA invitait 30 entreprises gazières à coopérer. Six seulement ont répondu à la demande.

 » Il est impossible de prendre des mesures directes au niveau des sources d’émissions sans accès aux sites », a déclaré Heath Garvin, scientifique principal de la National Renewable Energy Laboratory et co-auteur de la nouvelle analyse.  » Mais par le biais de recoupements on peut s’étonner des raisons pour lesquelles les évaluations suggèrent des niveaux d’émission systématiquement plus faibles que ce que nous percevons dans l’atmosphère. » Ceci amène les chercheurs de l’Université de Stanford à conclure que les émissions de méthanedes États-Unis sont plus élevées que les estimations officielles.

Cette recherche a été financée par l’organisation à but non lucratif Novim (http://www.novim.org/) grâce à une subvention de la Fondation Cynthia et George Mitchell . «Nous avons demandé à Novim d’examiner 20 ans d’études sur le méthane pour expliquer la grande variation dans les estimations existantes », a déclaré Marilu Hastings , directeur du programme de développement durable à la Fondation Cynthia et George Mitchell .  » J’espère que cela va aider à résoudre le débat en cours sur le méthane. « 

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Les autres co-auteurs de l’étude scientifique sont Francis O’Sullivan de la MIT (Massasuchetts Institute of Technology) Energy Initiative; Gabrielle Pétron de l’Administration océanique et atmosphérique nationale (NOAA) et l’Université du Colorado, Sarah M. Jordaan de l’Université de Calgary; Pieter Tans, NOAA, Jennifer Wilcox, Stanford, Avi Gopstein du Département d’Etat américain, Doug Arent du national Renewable Energy Laboratory et l’Institut multilatéral d’analyse stratégique de l’énergie, Steven Wofsy de l’Université de Harvard; Nancy Brown, du Laboratoire national Lawrence Berkeley, consultant indépendant Richard Bradley, et Galen Stucky et Douglas Eardley de l’Université de Californie-Santa Barbara. Les opinions exprimées dans cette étude sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles du Département d’État américain ou du gouvernement des États-Unis.

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